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jeudi 26 octobre 2017

Zagiiiiii_makeup, une autre preuve de détermination

A Niamey, l’on remarque l’émergence de plusieurs salons spécialisés dans le maquillage. Les promotrices , toutes des jeunes nigériennes  aussi talentueuses les unes que les autres, mettent leur remarquable savoir-faire à la disposition de la capitale. L’on ne saurait les dénombrer sans compter parmi elles Zara Abdourahamane Gousmane, propriétaire de « Zagiiiiii_make ».


Zara Abdourahamane, un modèle de détermination

 Zagiiiiii_makeup ne fait pas seulement partie des premiers salons à faire du "makeup" à Niamey, mais des premiers à faire ses preuves. Zagiiiiii_makeup une entreprise individuelle qui n’a pas tardé à faire parlé d’elle. La promotrice, Zara Abdourahamane Gousmane est une jeune dame de 24ans poussée par un immense désir d’autonomie et d’indépendance, dont les études supérieurs n’ont pas empêché de réaliser les vœux. Elle est en effet titulaire d’un BTS en communication, une licence en marketing et un poursuit actuellement un master à l’ESCAE de Niamey.


Les débuts de Zagiiiiii_makeup
Mis sur les rails en 2014, Zagiii makeup ouvre officiellement ses portes en 2015. Zara engage six mois plus tard une tresseuse. Cependant le reste du boulot se fait par elle-même : tatouage de tout genre par le henné et maquillage. Elle aspire aujourd’hui à l’agrandir, à créer de l’emploi et même à faire connaitre son pays à travers ses activités. D’où sa présence assez constante dans la plate forme de l’événementiel.









Sa particularité
 Du maquillage, oui ! Mais pas seulement. En véritable artiste, Zara arrive, par la magie de ses pinceaux, à transformer un jeune visage en celui d'un vieillard et vice versa. Elle imite aussi à la perfection certains « héros Marvell ». Chose plutôt original et surtout sortant de l’ordinaire, qui pourrait intéresser les réalisateurs du cinéma.










 



Malgré ses études et innombrables occupations, Zara s’active à garder la réputation de son salon toujours aussi impeccable. Il reste aujourd’hui encore l’un des plus appréciés et sollicités de la ville.

mercredi 25 octobre 2017

Le FONAF en images

Le forum national pour l’autonomisation des femmes et des jeunes filles (FONAF) a débuté ce Mercredi 25 octobre à Niamey. Au rendez-vous, une multitude de jeunes entrepreneurs ont eu a présenter leurs entreprises, exposer leurs produits ou expliquer leurs services. Aussi, des panels et des conférences ont été animés en vue de booster le leadership des jeunes. De ce forum initie par Hady Line, l'on peut aisément affirmer que " ce n'est pas l'esprit créatif qui manque a la jeunesse nigerienne"


























dimanche 24 septembre 2017

Le fléau des fadas


Il est extrêmement difficile de parcourir une ruelle de Niamey sans rencontrer, un groupe de jeunes, autour d’un thé encore au feu, assis à longueur de journée. Ils ont entre 15 et 30 ans, diplômés sans emplois, étudiants et même scolaires. Les sujets de discussion les plus abordés sont : football, tendance-mode, musique, etc.  Rares sont ceux d’entre eux qui ont réellement des projets, des rêves, et donc encore moins ceux qui s’activent à les réaliser.

A l’origine, une « fada » c’était…
Fada est un mot hausa utilisé à l’époque pour désigner « un palais royal ou les gens qui vivent autour du roi »
Il servait aussi à désigner une « assemblée de personnes âgées » qui  passaient leur journée sous l’arbre à palabre, car trop fatiguées pour les travaux champêtres et autres activités régissant la vie au village.

Les « fadas » modernes
Depuis un certains temps, le mot « fada » est employé par les jeunes, citadins surtout, pour qualifier leurs places de distractions.
L’un des ses éléments vitaux est le « shayi », le thé vert. Celui-ci est le plus souvent acheté par « maman » ou « papa », car la plupart des jeunes n’ont pas de quoi se l’offrir.
A la question « qu’attendez-vous pour vous mettre au travail ? », plus de 80% d’entre eux ont répondu « être en attente de l’appui de l’Etat ». Une réponse plutôt choquante.
Et pourtant, pour un peuple qui s’estime vivre dans une démocratie, « le pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple », l’Etat c’est normalement « tout le monde ». Quand on est assez futé pour s’aventurer sur les bancs du lycée ou même obtenir un diplôme, alors se trouver un travail doit être plus que nécessité, mais plutôt obligation. Personne ne doit croiser les bras et attendre un certain miracle. Et pour cela, il faudrait d’abord que les jeunes nigériens comprennent qu’il n’y a pas de « sots métiers ».
Aucun travail, tant qu’il ne déshonore pas la personne, sa famille ou son pays, ne doit être considéré comme « petit ».
Les jeunes nigériens penchent plus pour la « bureaucratie », et considèrent tout autre boulot, comme précaire et pas assez productif. Ils lèguent ainsi plusieurs activités génératrices de revenus au second rang.
En nous entretenant, au cours de notre enquête, avec un jeune homme de 27 ans dans une « fada » d’un quartier périphérique de Niamey, diplômé de niveau supérieur depuis près de deux ans, il nous a affirmé « préférer rester encore assis dans sa fada à boire du thé que d’être manœuvre ou encore ouvrier,… ». Et pour ‘’couturier’’, il a ironiquement répondu « peut être bien… ».
Cela semble irréel, mais c’est la triste réalité, la mentalité des jeunes, de Niamey surtout.
Ils sont nombreux comme lui, à minimiser tel ou tel autre travail, à rêver de vivre une grande vie à la façon de « Aliko Dangote », mais surtout à passer toute la journée assis.
Vivre un rêve dont seul le travail peut offrir, et demeurer inactif, paradoxal non ? On aura tout vu…

#AikiDukaAikiNe

jeudi 24 août 2017

Zaharaty, un esprit créatif au service des plus petits


Zaharaty est une jeune entreprise spécialisée dans la confection d’accessoires pour femmes et enfants. Ni très connue, ni très grande. Mais elle reflète l’esprit créatif de sa promotrice. Une jeune nigérienne. Agée de 20ans, Hassana Laouali a su, à travers Zaharaty, ressortir et exprimer cette passion qu’elle a pour les petits enfants. !
Son rêve, créer un jour «  un centre où il y aura la couture (pour les petits et les femmes)la confection des accessoires pour femmes et les petits enfants(barrettes, broches, chouchous, nœuds de papillon...). Je veux créer de l'emploi et aussi valoriser nos produits et les faire connaître au monde entier... ». Rêve qui est d’ailleurs, bien parti pour se réaliser. Malgré son jeune âge et la charge de ses études, Hassana Laouali trouve quand bien même du temps à investir pour la bonne marche de son entreprise.

Par ailleurs, elle offre ses services pour la décoration lors des cérémonies de mariage, l’embellissement des jeunes mariées, des accessoires pour les filles d’honneur, etc.









Elle est aussi « artiste ». Entendez par là qu’elle est assez habile dans le recyclage et la confection d’objets d’art et de décoration. Ce tableau par exemple est fait à partir de «papiers-journal », quelques perles, de la peinture…   
Elle le dit toujours « Il faut que la jeunesse nigerienne il faut que les jeunes aient de l'initiative!le Niger à besoins de ses fils pour prospérer à nous de répondre à  l'appel et d'être à la hauteur ».




Certains me diront qu’ils avaient, eux aussi eu toutes ces idées bien avant elle. Mais là ne se situe pas le problème. Il ne suffit pas d’avoir juste des idées, ou encore de penser. Faudrait-il au moins essayer. Et après avoir essayé, persévérer. Car, des hauts et des bas, il y en aura toujours. Puis un beau jour, rayonner à la lumière de toutes ces idées là.

Elle, a au moins « osé ». Alors pour cela, elle mérite bien qu'on lui jette des fleurs. « Bravo à elle ».

mardi 16 mai 2017

Mariama Mamane : La JACIGREEN, La jacinthe d’eau devient un véritable présent de la nature





Ingénieure en Eau et Environnement, cette nigérienne de 27ans, Mariama Mamane représente un immense espoir pour le Niger, avec son projet la JACIGREEN. A traves l’interview qu’elle nous a accordée, Mariama nous fait découvrir ce merveilleux projet. Mais avant, nous vous présentons  son parcours exceptionnel.



Mariama Mamane, une ingénieure hors-paire
« Nous avons intégré les scouts dès notre plus jeune âge, ce qui nous a permis de développer un certain nombre d’aptitudes, notamment celle d’aborder les choses positivement en évoluant sans cesse dans une sphère de créativités et du changement. En 2013, nous avons été acceptée au sein du 2iE avec une licence en Biodiversité et Gestion de l’Environnement obtenu à l’Université Abdou Moumouni – mais 2016 fut l’année record pour nous en remportant le concours « Parcours Entrepreneur » que le 2iE organise chaque année à l’attention d’étudiants brios porteurs de projets innovants auquel participent bon nombres de nationalités confondues inscrits au sein du 2iE. En effet, le « Parcours Entrepreneur » c’est un concours de business plan qui se tient chaque année de janvier à juin ouvert à tous les étudiants 2iE à titre volontaire. L’objectif est de les former à savoir monter correctement un business plan bancable. Le long du parcours des coachs techniques et managériaux sont attribués à chaque participant pour les orienter. L’année passée quand nous avons participé nous étions 67 étudiants. À l’inscription tous les projets de création d’entreprise sont acceptés. Il y a eu trois phases éliminatoires, le ¼ de finale, la demi-finale et la grande finale qui s’est tenue lors des Journées Entreprises qui accueillent un millier de participants devant lequel les 5 finalistes doivent présenter leur projet.  Ce n’était pas un exercice facile car nous avions nos cours de master 2 en parallèle mais nous y avons persévérer car notre étude de marché préliminaire montrait qu’une solution pérenne était requise. À la clé du parcours entrepreneur il y a eu des prix numéraires à gagner et des prix spéciaux comme le « Prix de l’entrepreneuriat féminin », notamment pour encourager les participantes du Parcours Entrepreneurs à aller jusqu’au bout du tunnel.  Ainsi, la finale du « Parcours Entrepreneur » se tient lors des Journées Entreprises qui accueillent d’éminentes personnalités, institutions et entreprises de tous les coins du monde. À l’édition 2016, nous avons eu le prestige de faire parrainer les Journées Entreprises par son Excellence M. le Maire Adjoint de la ville de Bordeaux qui, à la suite de l’annonce des résultats du Parcours Entrepreneur, a annoncé au vainqueur du premier prix, qu’il lui offre un voyage d’étude et de réseautage à Bordeaux pour faire booster son projet. Et ce fus moi qui ai remporté ce prix, je sais que les résultats ne s’arrêterons pas qu’à moi.  En dehors du « Parcours Entrepreneur », nous avons participé dans différents autres concours entrepreneurials. Pour certains nous gagnons en visibilité et en réseautage et pour d’autres en prix numéraires, ce qui atténuent les besoins d’investissement de mon projet. Toutes ces reconnaissances et encouragements à travers les différents concours ou les forums auxquels nous avons participé, nous donnent de la visibilité et surtout de la conviction dans ce que nous faisons. Et cela nous permet de croire en nous, en ce que nous faisons, à l’orientation professionnelle que nous nous sommes donnée malgré tous les clichés que vous savez.  Nous partageons toujours nos différentes expériences avec les associations des jeunes et les étudiants. C’est comme ça que les autres étudiants et jeunes seront inspirés à faire comme nous, comme les autres entrepreneurs de par le monde ! »

La JACIGREEN, qu’est ce que c’est ?
« Au vue des effets négatifs liés aux engrais chimiques, à la prolifération de la jacinthe d’eau et à la problématique énergétique une gestion intelligente s’avère nécessaire pour minimiser les impacts. Ainsi, nous avons créé le projet entrepreneurial JACIGREEN pour apporter l’innovation dans les filières Assainissement-Agriculture-Energie à partir de la jacinthe d’eau qui envahit régulièrement les cours d’eau, étouffe la vie aquatique et devient ainsi néfaste pour la biodiversité. A partir de cette ressource naturelle, nous voulons produire et commercialiser un engrais organique par compostage anaérobie et de l’électricité à partir du biogaz récupéré issu du processus de production »

Il faut avant tout de la conviction pour commencer
« Comme beaucoup d’entrepreneurs c’est avec une certaine expérience, d’excellentes idées, une bonne dose de passion mais également un peu de moyens et sans mesurer les difficultés on se lance dans la création de son entreprise. Par la suite, avec le soutien de sa famille, de ses amis on arrive à surmonter ces obstacles à la force du poignet. Personnellement j’ai fait le saut toute seul parce qu’il fallait contribuer à la protection de l’environnement tout en proposant une solution durable. Je suis Ingénieure en Eau et Assainissement, le secteur d’activité de ma Startup, convient parfaitement à mes aspirations professionnelles et personnelles. Deux casques « être ingénieure et entrepreneure » qui sont toujours stéréotypés pour les femmes dans mon milieu (au Niger comme au Burkina) malgré les différentes actions menées pour faire évoluer les esprits de la communauté. Pour notre part, les blocus entre griffe d’être une femme entrepreneure sont d’ordres socio-culturels et, aucunement objectifs. Du coup chez moi je n’en tiens pas compte car je suis une personne animée d’un besoin débordant de réalisations et voulant surtout être proche de la population pour apporter de la valeur ajoutée dans leur vie. A ce jour, les prix numéraires remportés durant nos différents concours sont notamment les financements que nous avons reçus. Ainsi, nous avons intégré l’incubateur de l’Institut International d’Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement (2iE) à Ouagadougou au Burkina Faso afin de booster la création effective de l’entreprise JACIGREEN. Il s’agira d’un appui managérial et technique. A ce stade, nous sommes à la phase de l’étude faisabilitéqui sera essentiellement animée par des tests en laboratoire et en grandeur nature de conception des équipements adaptés à nos unités de fonctionnement.Par la suite, pour la phase production de l’entreprise JACIGREEN nous auront l’étape du crowdfunding où nous lançons déjà un vif appel aux investisseurs et institutions sensibles aux projets à fort impact social et environnemental comme le nôtre ».

Les objectifs de la JACIGREEN
« Nous voulons être au cœur du développement durable en générale mais surtout de l’agriculture écologique et de la souveraineté énergétique à travers une gestion intelligente de la prolifération de la jacinthe d’eau. Nous voudrons également montrer à travers nos actions qu’on peut contribuer au développement durable dans nos pays africains à partir des ressources naturelles.
Ainsi, JACIGREEN s’est fixé des objectifs tels que :
•        Contribuer à l’assainissement des cours d’eau à travers une gestion intelligente du ramassage de la jacinthe d’eau ;
•        Contribuer à la diminution du déficit énergétique dans nos pays à travers une énergie propre ;
•        Augmenter les revenus des agriculteurs par l’utilisation de nos engrais biologiques permettant de contribuer à la productivité quantitative et qualitative des produits agricoles biologiques par l’utilisation de nos fertilisants sains tout en préservant la santé des consommateurs ».

Son appel à la jeunesse nigérienne
« Comme dans nombreux pays la jeunesse nigérienne est aujourd’hui dans cet élan de créativité dans leur écosystème. En effet, les avancées scientifiques et technologiques font que le monde est en mouvement constant du coup la jeunesse a le rôle majeur de suivre cette évolution. De plus, je crois en cette jeunesse qui proposera des solutions pérennes qui contribueront efficacement à l'atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD) dans nos pays.

Mon message pour la jeunesse est de surtout croire en leur rêve et d’aller au-delà car la persévérance est la clé de la réussite ».

mardi 9 mai 2017

Nafissa Hamidou : l'entreprise SALMA et la fabication des BMND

       
C’est une entreprise privée, fondée en Juillet 2014, par une jeune consultante en genre, nigérienne, Nafissa Hamidou. Malgré son diplôme universitaire, elle a vu dans la fabrication des Blocs multi-nutritionnels densifiés (BMND), une vertueuse activité, un moyen de création de l'emploi mais aussi et surtout une « une manière de contribuer au développement socio-économique de son pays ».

Les BMND, Qu’est-ce que c’est ?

L’élevage constitue une  importante source de revenus dans l’économie du Niger et celle des ménages. Cependant il fait face à de nombreux problèmes dont le plus persistant est la crise pastorale due au récurrent déficit fourrager.
Pour apporter des solutions à ce problème, l’Institut National de la Recherche Agronomique du Niger (INRAN) et l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) ont mis au point une technologie simple, consistant à fabriquer des aliments composés pour bétails à base de ressources locales: les Blocs Multi-Nutritionnels Densifiés (BMND).
Constitués essentiellement de ligneux fourragers locaux, de sous produits agroindustriels, de minéraux et de liants, les BMND ont été testés en milieu réel (sur le terrain) par le Programme de Productivité Agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO-Niger) avec la collaboration du Centre de Développement de l’Artisanat Rural et du Machinisme Agricole (C-DARMA de Dosso), celle de la FAO et de la Département des Productions Animales (DPA) de l’INRAN, prouvant ainsi la facilité de sa préparation dans divers milieux (ruraux et périurbains).


 La particularité des BMND de l’entreprise « Salma »

 Formée dans la fabrication des BMND par le Projet de Productivité Agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO), l'entreprise SALMA compte près d’une dizaine d’employés. Par ailleurs, les produits de l’entreprise SALMA ont leur particularité. Au lieu de fabriquer des BMND sous leur forme traditionnelle (en briquette), l’entreprise SALMA les produit sous une forme granuleuse. Nafissa nomme son produit : « Son Multi Nutritionnel Densifié ».




Une utilisatrice des BMND Témoigne

dimanche 7 mai 2017

La ferme "Youyou", un autre "petit musée" à Niamey




Youyou le paradis des oiseaux
Des idées et Des rêves, ce ne sont certainement pas ce qui manque aux nigériens. M. Dan Dobi Yacouba en a tout plein. Et mieux encore, il s’active pour les réaliser. Oiseleur dans sa jeunesse, il développe une grande passion pour l’aviculture. Ce qu’il concrétise d’ailleurs, en ouvrant en Mai 2016 les portes de « la ferme Youyou, le paradis des oiseaux » au quartier "Lamordé" de Niamey. On en trouve de toutes les espèces, de toutes les couleurs et de toutes les tailles. Des pigeons, des perroquets, des oies, des canards, un aigle. M. Yacouba y a même installé une sorte de forêt artificielle pour leur épanouissement. Les poules sont quant à elles, utilisées pour la production des œufs frais destinés à la vente.




L'espace zoologique de Youyou

Même si l’aviculture est l’activité dominante, ce merveilleux paradis des oiseaux comprend d’autres joyaux, dont un magnifique espace zoologique. Celui-ci abrite des animaux domestiques et sauvages : des crocodiles, un chacal, des singes, des moutons, des vaches, ânes, etc. Le propriétaire entend par là, inspirer aux plus jeunes l’amour et la préservation de la nature.




L'endroit idéal pour des sorties scolaires et familiales
La ferme Youyou, c’est aussi un magnifique espace de jeux et divertissements, parfaitement adaptés au sorties pédagogiques et familiales.




Des idées  et encore...
     Bien partie pour être l’un des meilleurs centres d’attraction de la ville, la ferme youyou est en effet une parfaite association de l’aviculture, l’agriculture, l’élevage et la pisciculture. M .Dan Dobi estime la valeur de son étang poissonneux à près de cinq mille silures, tilapias et carpes. Il aspire ainsi à créer un espace de pêche pour les visiteurs. Par ailleurs, il essaye une méthode tout à fait innovante, la ‘’rizi-pisciculture’’. Comme son nom l’indique, elle consiste à associer la riziculture à la pisciculture. Il s’est aussi engagé dans la culture maraîchère à travers un vaste potager et un champ de moringa.



L’une des particularités de ce magnifique lieu d’attraction est la composition de la majorité des objets de décoration et d’usages courants en matériels de récupération. Ceci n’est pas du tout étonnant quand on sait que M. Yacouba est un fin artiste, bourré d’ingénieuses idées.
Une chose est sûre, la ferme youyou fera parler d’elle sur une grande échelle.

Comme l’a dit Victor Hugo, « ad Augusta per angusta : à des résultats grandioses pas des voies étroites ». Pour arriver à réaliser ce rêve d’enfance, M. Yacouba a beaucoup mis du sien. Il n’est ni vétérinaire, ni agronome. Il est contre toute attente,  mathématicien de formation. Il a juste rêvé, travaillé dur et n’a pas attendu une certaine aide illusoire. Il s’est ainsi soustrait de l’interminable liste de ces jeunes nigériens qui gardent encore leurs rêves en poche, attendant et attendant encore un coup de baguette magique qui n’arrivera certainement jamais.

samedi 6 mai 2017

Habs’era, une marque de bijoux mais aussi un bel exemple de détermination


Agée de 23 ans Habsa Moustapha Boucar est la fondatrice d’une marque de bijoux fabriqués à la main, « Habs’era ». Titulaire d’une licence en comptabilité et gestion des entreprises, Elle est de nationalité nigérienne et réside à Dakar où elle poursuit ses études de deuxième cycle universitaire au CESAG.
 Issue d’une famille d’entrepreneurs, Habsa a, encrée en elle, l’idée de créer. Cet esprit de leadership s’est encore plus développé, grâce à la formation qu’elle a reçue au CESAG et aussi en assistant à plusieurs séminaires sur le management et l’entreprenariat. « J’étais une amatrice au début, je faisais juste des colliers fantaisistes, j’ai alors pris une formation en design afin de concrétiser mon projet », explique-t-elle.


Le principal but de habs’era est de valoriser la femme africaine avec un design unique, en fonction des envies et du style des clientes. D’allier à la perfection le traditionnel et le moderne, associer l’occident et l’Afrique.





D’allier à la perfection le traditionnel et le moderne 


« Un projet ne se concrétise pas seulement avec le financement, c’est un ensemble de facteurs : motivation, détermination, courage... »

Quand la passion et l’amour y sont, les résultats ne peuvent qu’exceller. A la question « comment a demarré Habs’era ?», voici l’admirable réponse de la fondatrice : « Le lancement de mon activité a nécessité la mise à disposition de fonds, concrètement je me suis autofinancé, bien que l’aide précieuse que j’ai reçu et qui m’a le plus aidé était le soutien moral de mes parents. Nombreux sont les jeunes qui pensent qu’il faut une somme colossale pour démarrer, personnellement j’ai commencé avec quinze mille francs CFA (15000 FCFA), et au fur et à mesure que l’activité prend de l’ampleur, le budget augmente. Un projet ne se concrétise pas seulement avec le financement, c’est un ensemble de facteurs : motivation, détermination, courage… » 



Cette ardeur et cette hardiesse dont fait montre Habsa, doivent définir le quotidien de la jeunesse nigérienne, pour son épanouissement et celui de son pays.

Un appel poignant de Habsa à la jeunesse nigérienne
« Il n’y a qu’une façon d’échouer, c’est de ne pas essayer ! ». Nous avons un défi à relever, développer la culture entrepreneuriale afin que la jeunesse nigérienne soit indépendante. Le développement du Niger, n’est possible qu’avec une jeunesse dynamique, motivante, et déterminée et nous le sommes « donc passons à l’acte ! ». 

Habs'era est une marque de bijoux dont le style et l'élegance met à la disposition
de la gente féminine des accessoires (colliers, boucles d'oreilles, bracelets) faits à la main

Merci Habsa pour ce precieux rappel. Bon vent à Habs’era !

lundi 24 avril 2017

L'élevage : cette grande richesse du Niger

Les principales races bovines du cheptel nigérien

La race azawack 
Elle se  rencontre  dans  la  frange  Sahélo-saharienne  du  pays  et  au  sud-ouest, jusqu’au  fleuve  Niger.  La  vache  Azawack  est  la  meilleure  laitière  de  l’Afrique occidentale. Lorsqu’elle est  élevée dans de bonnes conditions, elle peut fournir 12 à 15  litres de lait par  jour. Même dans les milieux peu favorables à l’élevage, sa production laitière varie de 2 à 4 litres par jour. Le zébu  Azawack a fait l’objet de  plusieurs  études  et  travaux  scientifiques  depuis  1936  à la station sahélienne expérimentale de FILINGUE, transformée en 1953 à TOUKOUNOUS.  C’est  ainsi  que  la  race  a  été  sélectionnée  et  fixée  sur  la  robe  fauve uniforme.
                                                    La race Kouri 

  
           Originaire de la zone du lac Tchad,  la vache Kouri produit en moyenne 4 à 6 litres de lait par jour. Elle est caractérisée par ses cornes énormes. La race Kouri présente  beaucoup  d’intérêts  pour  la  boucherie et est aussi utilisée pour le transport.  Malheureusement  le  métissage  poussé  pratiqué  en  élevage traditionnel la rend de plus en plus rare.



   La race Djelli 
       Elle se rencontre principalement dans  les régions riveraines du  fleuve Niger. Les vaches laitières Djelli donnent 400 à 450 litres de lait par lactation.
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     La race Bororo  
         Elle est élevée  par  les  peulhs wodaabé  (bororos) dans  les  parties Nord  des départements  de  TAHOUA,  MARADI,  DOSSO,  DIFFA,  ZINDER  et  dans  la  partie  sud d’AGADEZ.  La  lactation des vaches bororo peut durer jusqu’à  6 mois  et  varie  de  3  à  4  litres par jour au début, pour baisser à 1,5 litres à la fin.
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La race Goudali 
       Elle  est  rencontrée  principalement  au  sud  de  Maradi  et  dans  l’arrondissement  de  Gaya. La vache Goudali, dans les bonnes conditions d’élevage produit à peu près  7 litres  de  lait par jour.  Il  est  un  bon  animal  pour  l’embouche.
                                   
                                   Le caractère prometteur de la race bovine



On note par ailleurs un bon nombre de métissages duquel ressort d’exceptionnels résultats. La race bovine principalement concernée est l’Azawak. En effet, l’ancien ministre de l’élevage, M. Mahaman El Hadji Ousmane parlant de l’insémination artificielle affirme dans une interview apparue en Septembre 2012 dans le magazine "Le scientifique", que: «L’expérience avec la race Azawak et la brune des alpes (race bovine française) nous a donné de bons résultats. En effet, chaque taurillon d’un an inséminé après une comparaison ave les azawaks pures, avec les mêmes conditions de nourriture et de cadre de vie, pèse 75kg de plus que l’ordinaire ».