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samedi 25 février 2017

Actualités : Sahel-innov, des start-up nigériennes mises à l’honneur

Le palais des congrès de Niamey a accueilli du 21 au 23 Février 2017, un forum d’exposition, certainement l'un des plus grands rendez-vous des start-up ouest-africaines, sahel innov. Organisé par le CIPMEN (centre incubateur des PME au Niger), il a vu la participation de sept pays africains, dont plusieurs start-up nigériennes; offrant ainsi l’occasion au public de découvrir leurs produits ou prestations. 
Les innovations mises à l’honneur, on pouvait ainsi contempler toute la créativité des jeunes nigériens.


jeudi 23 février 2017

Niger, parlons "économie"

Place de l’élevage dans l’économie nigérienne

Près de 95% de la population nigérienne (estimée à plus de 17 millions d’habitants) est concerné par l’élevage. Cette activité assez importante emploie près de 87% de la population active et les 20% en tire l’essentiel de leur revenu. Contribuant à plus de 15% au budget des ménages, ce sous-secteur assure la satisfaction des besoins alimentaires à hauteur de 25%[1].
Se plaçant en tête des recettes totales d’exportations des produits agro-sylvo-pastoraux avec 22% en 2010, les productions animales contribuent pour près de 11% au PIB du pays, soit 24% du PIB agricole.[2]
Le Niger présente un avantage comparatif[3] dans l’exportation de certains produits de l’élevage (bétails, cuirs et peaux)  malgré une balance commerciale agricole déficitaire, tous produits confondus.
Selon une étude[4], les effets positifs de l’élevage sur le PIB sont indéniables. Pour les produits agricoles, il faut engager un investissement de 124 milliards de F CFA pour espérer une augmentation du PIB de 43 milliards. Alors qu’en ce qui concerne l’élevage, un simple investissement de 11 milliards environ peut générer une augmentation du PIB de l’ordre de 37 milliards. Quant à l’ensemble forêt et pêche, il faut investir une somme d’à peu près 123 milliards pour augmenter 37 milliards de plus sur le PIB.
En somme, sur le long terme, la valeur du Taux de Productivité Marginal du Capital (TPMC) se présente ainsi : Pour une augmentation de un (1) F CFA sur le PIB de la branche élevage, il faut investir juste 0,29 F CFA ; alors que certains sous-secteur du développement rural en exige plus.
Par ailleurs, notons que ce sous secteur bien que fructueux enregistre une régression nette et continue de la proportion globale, qui passe de 5% du budget national, à l’aube de l’indépendance, à quelques 0,3 à 0,4% actuellement[5].
Cependant, l’on peut affirmer sans risque de se tromper que l’élevage représente pour l’économie du Niger, la composante la plus dynamique et porteuse de croissance du secteur primaire
Fanta Maïgary Mahamane Chamsou




[1] INS, 2010
[2] Idem
[3] CAPED, Etude sur la compétivité du secteur agro-pastoral du Niger, CAPED, Juin 2005.
[4] ECOWAP, Revue des efforts en cours et leur cohérence avec les objectifs et principes de l’ECOWAP/PDDAA, Mars 2008
[5] FAO (2010 )

Niger, Parlons "économie"

Place de l’agriculture dans l’économie nigérienne
« Au delà de tout, la terre reste l’une des valeurs les plus sûres du Niger », avait écrit Ibbo Daddy Abdoulaye[1].
L’on comprend mieux pourquoi, car au Niger, l’agriculture joue un rôle important dans l’économie du pays et celle des ménages. Elle participe à elle seule à plus de 31% au PIB du pays[2].  Elle  emploie ainsi plus de 80% de la population active[3]. Par ailleurs, le Niger dispose du fleuve sur  550 km le long d’une vallée irrigable ainsi que de quelques sources d’eau exploitables à des fins pastorales, agricoles et halieutiques ; d’où sont produites plusieurs spéculations agricoles ; même si cela se résume à une agriculture de subsistance dominée par la polyculture. Mais, cela n’empêche pas au Niger d’exporter ses produits (30% des recettes d’exportations)[4].
Cependant, même étant le premier sous-secteur de l’économie du pays, l’on ne pourrait pas aisément  affirmer qu’elle évolue dans des conditions commodes. L’agriculture nigérienne rencontre en réalité plusieurs difficultés, sur plusieurs plans.
En effet, le Niger est un pays qui a une grande partie désertique. Sur ses 1 267 000 km2 de superficie, seulement 15 000 000 hectares sont cultivables, soit 11,84% de la superficie du Niger[5].
Le climat reste encore peu favorable à l’épanouissement de cette activité avec une fréquence régulière des années de déficit pluviométrique. Exceptée la région du Dendi[6] située à l’ouest du territoire qui présente un climat soudanien, les précipitations sont irrégulières et mal reparties dans l’espace et dans le temps. Les sols favorables à l’agriculture sont vulnérables et peu existants. En plus de l’agriculture pluviale, les cultures irriguées vivrières de rente, sont pratiquées sur les aménagements hydro-agricoles et le long des cours d’eau permanents.
Cependant, l’on dénombre de nombreux produits agricoles. Il y a de multiples programmes (de l’Etat et des partenaires au développement) d’appui à la modernisation et au développement de ce sous secteur.
Le secteur agricole produit d’importants résidus de culture qui contribuent à l’alimentation des animaux. Ces sous-produits sont utilisés localement et/ou commercialisés ou encore exportés dans d’autres régions pour réduire le déficit fourrager et améliorer les productions animales.
Fanta Maïgary Mahamane Chamsou




[1] Les échos du sahel, la renaissance AN I, Avril 2012, page 21
[2] Histoire-géographie, l’essentiel pour le bac, Arislab, 2015
[3] Idem
[4] Rapport mission conjointe  d’évaluation des récoltes et de la sécurité alimentaire au Niger, Département économique et social FAO, 21 Janvier 2011  version PDF.
[5] Histoire-géographie, l’essentiel pour le bac, Arislab, 2015
[6] Zone soudanienne limité au nord par l’isohyète 750mm comportant la région de Gaya

lundi 6 février 2017

Potentiel Terre et la fabrication des BMND

Potentiel Terre est une association mise en place par de jeunes diplômés et qui a pour but principal de lutter contre le chômage des jeunes. Formés et équipés par le PPAAO (Programme de Productivité Agricole en Afrique de l’Ouest), la fabrication des Blocs Multi Nutritionnels Densifiés est devenue une excellente activité génératrice de revenus, et donc, un moyen de création de l’emploi des jeunes à Potentiel Terre.
Ainsi, pour les deux broyeurs de fourrage dont ils ont bénéficié, ces jeunes ont réussi à créer 40 emplois directs.

Les BMND, une technologie innovante pour l'élevage nigérien



La technologie des Blocs Multi Nutritionnels Densifiés (BMND) a été mise au point par l’INRAN (Institut National de la Recherche Agronomique du Niger) en partenariat avec la FAO, comme solution à toute crise pastorale liée au déficit fourrager. Ils sont essentiellement composés de ligneux fourragers locaux, de sous produits agroindustriels, de minéraux et de liants ; bref, des produits disponibles sur le marché local.