Place de l’élevage dans
l’économie nigérienne
Près de 95% de la population nigérienne (estimée à plus de 17 millions d’habitants) est concerné par l’élevage. Cette activité assez importante emploie près de 87% de la population active et les 20% en tire l’essentiel de leur revenu. Contribuant à plus de 15% au budget des ménages, ce sous-secteur assure la satisfaction des besoins alimentaires à hauteur de 25%[1].
Se
plaçant en tête des recettes totales d’exportations des produits
agro-sylvo-pastoraux avec 22% en 2010, les productions animales contribuent
pour près de 11% au PIB du pays, soit 24% du PIB agricole.[2]
Le Niger
présente un avantage comparatif[3] dans l’exportation de
certains produits de l’élevage (bétails, cuirs et peaux) malgré une balance commerciale agricole
déficitaire, tous produits confondus.
Selon
une étude[4], les effets positifs de
l’élevage sur le PIB sont indéniables. Pour les produits agricoles, il faut
engager un investissement de 124 milliards de F CFA pour espérer une
augmentation du PIB de 43 milliards. Alors qu’en ce qui concerne l’élevage, un
simple investissement de 11 milliards environ peut générer une augmentation du
PIB de l’ordre de 37 milliards. Quant à l’ensemble forêt et pêche, il faut
investir une somme d’à peu près 123 milliards pour augmenter 37 milliards de
plus sur le PIB.
En
somme, sur le long terme, la valeur du Taux de Productivité Marginal du Capital
(TPMC) se présente ainsi : Pour une augmentation de un (1) F CFA sur le
PIB de la branche élevage, il faut investir juste 0,29 F CFA ; alors que
certains sous-secteur du développement rural en exige plus.
Par
ailleurs, notons que ce sous secteur bien que fructueux enregistre une
régression nette et continue de la proportion globale, qui passe de 5% du
budget national, à l’aube de l’indépendance, à quelques 0,3 à 0,4% actuellement[5].
Cependant,
l’on peut affirmer sans risque de se tromper que l’élevage représente pour
l’économie du Niger, la composante la plus dynamique et porteuse de croissance
du secteur primaire
Fanta Maïgary Mahamane Chamsou
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