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jeudi 23 février 2017

Niger, parlons "économie"

Place de l’élevage dans l’économie nigérienne

Près de 95% de la population nigérienne (estimée à plus de 17 millions d’habitants) est concerné par l’élevage. Cette activité assez importante emploie près de 87% de la population active et les 20% en tire l’essentiel de leur revenu. Contribuant à plus de 15% au budget des ménages, ce sous-secteur assure la satisfaction des besoins alimentaires à hauteur de 25%[1].
Se plaçant en tête des recettes totales d’exportations des produits agro-sylvo-pastoraux avec 22% en 2010, les productions animales contribuent pour près de 11% au PIB du pays, soit 24% du PIB agricole.[2]
Le Niger présente un avantage comparatif[3] dans l’exportation de certains produits de l’élevage (bétails, cuirs et peaux)  malgré une balance commerciale agricole déficitaire, tous produits confondus.
Selon une étude[4], les effets positifs de l’élevage sur le PIB sont indéniables. Pour les produits agricoles, il faut engager un investissement de 124 milliards de F CFA pour espérer une augmentation du PIB de 43 milliards. Alors qu’en ce qui concerne l’élevage, un simple investissement de 11 milliards environ peut générer une augmentation du PIB de l’ordre de 37 milliards. Quant à l’ensemble forêt et pêche, il faut investir une somme d’à peu près 123 milliards pour augmenter 37 milliards de plus sur le PIB.
En somme, sur le long terme, la valeur du Taux de Productivité Marginal du Capital (TPMC) se présente ainsi : Pour une augmentation de un (1) F CFA sur le PIB de la branche élevage, il faut investir juste 0,29 F CFA ; alors que certains sous-secteur du développement rural en exige plus.
Par ailleurs, notons que ce sous secteur bien que fructueux enregistre une régression nette et continue de la proportion globale, qui passe de 5% du budget national, à l’aube de l’indépendance, à quelques 0,3 à 0,4% actuellement[5].
Cependant, l’on peut affirmer sans risque de se tromper que l’élevage représente pour l’économie du Niger, la composante la plus dynamique et porteuse de croissance du secteur primaire
Fanta Maïgary Mahamane Chamsou




[1] INS, 2010
[2] Idem
[3] CAPED, Etude sur la compétivité du secteur agro-pastoral du Niger, CAPED, Juin 2005.
[4] ECOWAP, Revue des efforts en cours et leur cohérence avec les objectifs et principes de l’ECOWAP/PDDAA, Mars 2008
[5] FAO (2010 )

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