« Au delà de tout, la
terre reste l’une des valeurs les plus sûres du Niger », avait écrit Ibbo
Daddy Abdoulaye[1].
L’on comprend mieux pourquoi,
car au Niger, l’agriculture joue un rôle important dans l’économie du pays et
celle des ménages. Elle participe à elle seule à plus de 31% au PIB du pays[2]. Elle
emploie ainsi plus de 80% de la population active[3]. Par ailleurs, le Niger
dispose du fleuve sur 550 km le long
d’une vallée irrigable ainsi que de quelques sources d’eau exploitables à des
fins pastorales, agricoles et halieutiques ; d’où sont produites plusieurs
spéculations agricoles ; même si cela se résume à une agriculture de
subsistance dominée par la polyculture. Mais, cela n’empêche pas au Niger
d’exporter ses produits (30% des recettes d’exportations)[4].
Cependant, même étant le
premier sous-secteur de l’économie du pays, l’on ne pourrait pas aisément affirmer qu’elle évolue dans des conditions
commodes. L’agriculture nigérienne rencontre en réalité plusieurs difficultés,
sur plusieurs plans.
En effet, le Niger est un pays
qui a une grande partie désertique. Sur ses 1 267 000 km2 de
superficie, seulement 15 000 000 hectares sont cultivables, soit
11,84% de la superficie du Niger[5].
Le climat reste encore peu
favorable à l’épanouissement de cette activité avec une fréquence régulière des
années de déficit pluviométrique. Exceptée la région du Dendi[6] située à l’ouest du
territoire qui présente un climat soudanien, les précipitations sont
irrégulières et mal reparties dans l’espace et dans le temps. Les sols
favorables à l’agriculture sont vulnérables et peu existants. En plus de
l’agriculture pluviale, les cultures irriguées vivrières de rente, sont pratiquées
sur les aménagements hydro-agricoles et le long des cours d’eau permanents.
Cependant, l’on dénombre de
nombreux produits agricoles. Il y a de multiples programmes (de l’Etat et
des partenaires au développement) d’appui à la modernisation et au développement
de ce sous secteur.
Le secteur agricole produit
d’importants résidus de culture qui contribuent à l’alimentation des animaux.
Ces sous-produits sont utilisés localement et/ou commercialisés ou encore
exportés dans d’autres régions pour réduire le déficit fourrager et améliorer
les productions animales.
Fanta Maïgary Mahamane Chamsou
[1] Les échos du sahel, la renaissance AN I, Avril
2012, page 21
[2]
Histoire-géographie, l’essentiel pour le
bac, Arislab, 2015
[3] Idem
[4] Rapport
mission conjointe d’évaluation des
récoltes et de la sécurité alimentaire au Niger, Département économique et
social FAO, 21 Janvier 2011 version PDF.
[5]
Histoire-géographie, l’essentiel pour le
bac, Arislab, 2015
[6] Zone
soudanienne limité au nord par l’isohyète 750mm comportant la région de Gaya
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