Rechercher dans ce blog

jeudi 23 février 2017

Niger, Parlons "économie"

Place de l’agriculture dans l’économie nigérienne
« Au delà de tout, la terre reste l’une des valeurs les plus sûres du Niger », avait écrit Ibbo Daddy Abdoulaye[1].
L’on comprend mieux pourquoi, car au Niger, l’agriculture joue un rôle important dans l’économie du pays et celle des ménages. Elle participe à elle seule à plus de 31% au PIB du pays[2].  Elle  emploie ainsi plus de 80% de la population active[3]. Par ailleurs, le Niger dispose du fleuve sur  550 km le long d’une vallée irrigable ainsi que de quelques sources d’eau exploitables à des fins pastorales, agricoles et halieutiques ; d’où sont produites plusieurs spéculations agricoles ; même si cela se résume à une agriculture de subsistance dominée par la polyculture. Mais, cela n’empêche pas au Niger d’exporter ses produits (30% des recettes d’exportations)[4].
Cependant, même étant le premier sous-secteur de l’économie du pays, l’on ne pourrait pas aisément  affirmer qu’elle évolue dans des conditions commodes. L’agriculture nigérienne rencontre en réalité plusieurs difficultés, sur plusieurs plans.
En effet, le Niger est un pays qui a une grande partie désertique. Sur ses 1 267 000 km2 de superficie, seulement 15 000 000 hectares sont cultivables, soit 11,84% de la superficie du Niger[5].
Le climat reste encore peu favorable à l’épanouissement de cette activité avec une fréquence régulière des années de déficit pluviométrique. Exceptée la région du Dendi[6] située à l’ouest du territoire qui présente un climat soudanien, les précipitations sont irrégulières et mal reparties dans l’espace et dans le temps. Les sols favorables à l’agriculture sont vulnérables et peu existants. En plus de l’agriculture pluviale, les cultures irriguées vivrières de rente, sont pratiquées sur les aménagements hydro-agricoles et le long des cours d’eau permanents.
Cependant, l’on dénombre de nombreux produits agricoles. Il y a de multiples programmes (de l’Etat et des partenaires au développement) d’appui à la modernisation et au développement de ce sous secteur.
Le secteur agricole produit d’importants résidus de culture qui contribuent à l’alimentation des animaux. Ces sous-produits sont utilisés localement et/ou commercialisés ou encore exportés dans d’autres régions pour réduire le déficit fourrager et améliorer les productions animales.
Fanta Maïgary Mahamane Chamsou




[1] Les échos du sahel, la renaissance AN I, Avril 2012, page 21
[2] Histoire-géographie, l’essentiel pour le bac, Arislab, 2015
[3] Idem
[4] Rapport mission conjointe  d’évaluation des récoltes et de la sécurité alimentaire au Niger, Département économique et social FAO, 21 Janvier 2011  version PDF.
[5] Histoire-géographie, l’essentiel pour le bac, Arislab, 2015
[6] Zone soudanienne limité au nord par l’isohyète 750mm comportant la région de Gaya

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire